La reconversion de la centrale à charbon de Cordemais va enfin commencer



EDF et Paprec ont reçu du ministère de la Transition énergétique la notification pour mener le projet Ecocombust, visant à reconvertir la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) en usine de production de pellets. 250 millions d’euros pourraient être investis sur le site selon la CGT.

Pour la CGT, qui défend ce projet, cette décision acte le lancement de la conversion industrielle, qui devrait représenter un investissement de 200 millions d’euros et devrait bénéficier de 70 à 80 millions d’euros d’aides publiques dans le cadre de Programme d’investissement d’avenir (PIA 3).

 30 à 50 millions d’euros pour adapter la centrale

Au projet Ecocombust, s'ajoutera un investissement de 30 à 50 millions d’euros visant à accroître la part des pellets dans le fonctionnement de la centrale électrique.

L’ambition est de passer à 20% de pellets pour l’hiver 2023-2024, et donc moins de charbon, puis 40% pour l’hiver suivant, puis 100% en 2027. 

En attendant qu’Ecocombust produise ses premiers pellets, la question est de définir où le site se fournira en bois combustible. Ces derniers pourraient venir de Suède ou du Portugal. Le projet inclut la mise en place d’une chaudière alimentée par des combustibles solides de récupération (CSR) selon un process maîtrisé par Paprec.

Il permettra de produire de la vapeur pour l’usine de pellets. Ecocombust vise une production annuelle de 160 000 tonnes de pellets à partir de déchet de bois collectés à 100 km à la ronde et vraisemblablement au-delà par voie portuaire. Le projet permettrait de maintenir 80 emplois sur le site. 

La centrale de Cordemais emploie actuellement 500 personnes dont 350 salariés EDF, le reste étant des sous-traitants. Pour Gwenaël Plagne, une réponse est par ailleurs attendue de RTE (gestionnaire du réseau électrique de haute tension) afin de déterminer jusqu’à quelle date le réseau aura besoin de la centrale de Cordemais, cette dernière se trouvant au cœur d’un réseau de lignes alimentant la Bretagne et les Pays de la Loire. «Ce sera a minima 2030 et vraisemblablement au delà», estime le représentant syndical.