Armor lance à Nantes une usine de collecteurs de courant revêtus pour batteries automobile



Spécialiste du film enduit, principalement pour l’impression par transfert thermique, Armor construit une usine près de Nantes (Loire-Atlantique) pour amplifier sa diversification : les collecteurs de courant revêtus pour batteries. L'investissement s'élève à 35 millions d’euros.

Armor Battery Films, filiale du groupe nantais Armor, a lancé la construction d’un nouveau site industriel de 8000 m2 à La Chevrolière, au sud de Nantes (Loire-Atlantique). Il produira, à partir d’avril 2024, des collecteurs de courant revêtus.

Ces films permettent d’augmenter la durée de vie des batteries de 20%, de les charger deux fois plus rapidement et de renforcer leur sécurité (corrosion, échauffement, etc.), contribuant à une meilleure performance du stockage.

Blue Solutions, NextTech, Natron

Armor dispose déjà d’un outil de production de collecteurs de courant revêtus pour plusieurs producteurs de batteries dont Blue Solutions (Lithium Metal Polymer et batteries solides), NextTech (Lithium-souffre) et Natron (Sodium-ion). Ses produits visent le marché des batteries de voitures, de eBus, de stockage... La nouvelle usine permettra de multiplier par cinq la capacité de production actuelle pour atteindre 150 millions de m2 enduits par an, ce qui correspond à 40 GWh.

L’usine, qui fonctionnera 24H sur 24H, comprend un atelier de formulation des encres, trois ateliers de stockage. Dans un premier temps, le nouveau site accueillera deux lignes de production, mais le bâtiment a été conçu pour pouvoir en accueillir une troisième, vers 2026 ou 2028. 

Armor Battery Films, qui emploie 40 salariés à ce jour, prévoit d’employer 180 personnes d’ici à 2030. L’activité batteries, qui réalise à ce jour un chiffre d’affaires de 6 millions d'euros, pourrait atteindre 30 ou 50 millions d’euros dans les 5 à 6 ans, à l’heure où les projets de giga-usines de batteries se mettent en place. Le groupe dans son ensemble totalisait 447 millions d’euros en 2022 contre 403 millions l’année d’avant avec 2 500 salariés.