La relance du nucléaire en France imposera un choc de main-d'œuvre



La relance du nucléaire en France imposera un choc de main-d'œuvre

Pas de réacteur nucléaire à eau pressurisée (EPR) sans ouvriers, techniciens et ingénieurs pour les construire… 

Les difficultés de l’EPR de Flamanville s’expliquent notamment par une perte de compétences dans le domaine du nucléaire.

Jeudi 10 février, Emmanuel Macron a annoncé depuis Belfort, la construction de nouveaux réacteurs d’ici à 2050.

Selon le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (Gifen), la construction de 6 EPR entraînera la création de 30 000 emplois alors que l'Elysée en évoque 120 000 !

La filière, qui souffre déjà de difficultés de recrutement, disposera-t-elle des ressources humaines nécessaires ?

Comme les autres filières industrielles, celle du nucléaire subit des tensions sur les métiers de chaudronnier, soudeur, tuyauteur, électricien industriel, ou encore de spécialiste des machines tournantes. 

En juin, le Gifen présentera sa troisième étude annuelle sur les besoins en compétences générés par les projets de la filière, mais aussi par les grands projets comme ceux d’Iter, de Naval Group ou du Grand Paris, qui recrutent sur les mêmes métiers. 

Grâce à un cofinancement de 1,5 million d’euros de l’Etat et de l'OPCO 2i, dans le cadre d’un « engagement développement et compétences » (Edec), un accord a été signé.

L’Etat est attendu pour accélérer certaines formations existantes. La responsable du Gifen constate que beaucoup d’entreprises sont déjà dotées d’une école interne de formation à leurs métiers. 

Pour la filière, le problème est surtout présent au niveau de l’attractivité du secteur : comment convaincre les jeunes de se diriger vers ces métiers qui recrutent ?

EDF a monté en avril 2021 une « université des métiers du nucléaire », qui rassemble toutes les formations aux métiers du nucléaire pour y attirer les jeunes ou adultes en reconversion.” 

Un véritable défi à relever pour le Gifen !